Maternelle et primaire : des larmes et des chants pour commencer

Pas question d’accompagner les tout-petits dans les salles de classe. Gisla Talla, directrice de la section anglophone de l’école primaire Marie Albert au quartier Biteng à Yaoundé, y veille personnellement. A 7h40, bon nombre d’enfants sont déjà dans les salles de classe. Les maîtresses, en fonction de la salle de l’enfant, sont appelées pour prendre la main des tout-petits. Beaucoup d’entre eux franchissent pour la première fois le seuil d’une école, et pour d’autres, après des vacances de trois mois. « Dès ce matin, ce sera essentiellement chants, récits, coloriage et gribouillage pour les tout-petits. En fin de journée, chacun va rentrer avec un devoir à faire à la maison », indique la directrice. Avant cette phase, il faut d’abord gérer les émotions matinales. « Aunty Mimie », institutrice en Pre-Nursery B, utilise tous les membres de son corps pour calmer et stopper ceux qui bousculent pour ressortir de la salle, tout en larmes. La musique n’y fait rien. Et les parents amassés à l’extérieur pour jeter des regards sur leurs petits, non plus.
Chez les plus grands, c’est calme. Sandrine Afou, enseignante en grande section A, fait face à 25 élèves plutôt sereins. « Pour un départ, on essaie de les mettre en confiance en demandant leurs noms. Aujourd’hui, nous avons commencé par l’éveil pour les captiver. Nous allons enchaîner plus tard avec le langage », dit-elle. Au primaire, c’est une autre affaire. Des parents font encore la queue pour arracher qui la liste des fournitures scolaires qui pour récupérer la tenue de l’enfant. La situation de Claire Sidonie Mbida, parent d’une élève, est spéciale. « Ma petite-fille va en Class 6. Je n’ai pas pu effectuer ses achats pendant les vacances et le fait de ne pas a...