Commerce intra-africain : échanges à densifier

Deux pays leaders de leurs zones économiques, le Cameroun et la Côte d’Ivoire, mènent un tête à tête depuis le 25 août dernier pour faire tomber les barrières commerciales qui existent entre leurs territoires. L’idée poursuivie par la mission de matchmaking entre le Cameroun en Afrique centrale et la Côte d’Ivoire en Afrique de l’Ouest est de concrétiser les promesses de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) qui dispose d’un marché potentiel de 1,3 milliard de consommateurs. L’accord portant création de la Zlecaf est entré dans sa phase opérationnelle le 1er janvier 2021. A ce jour, 54 pays l’ont signé et 49 l’ont ratifié, faisant de la Zlecaf la plus vaste zone de libre-échange au monde en termes de nombre de pays participants.  Cependant, fait savoir Fofana Fatoumata, secrétaire exécutif du Comité national de la Zone de libre-échange continentale africaine de Côte d’Ivoire, « force est de reconnaître que les échanges commerciaux réalisés jusqu’ici demeurent en-deçà des attentes. Les contraintes juridiques, règlementaires et logistiques y contribuent ». 
Ainsi, des entrepreneurs ivoiriens et camerounais se sont réunis hier à Yaoundé pour débattre des opportunités d’affaires qu’offre la Zlecaf, ainsi que des conditions d’accès aux marchés camerounais et ivoiriens. En ouvrant les travaux du jour, la secrétaire générale du ministère du Commerce (Mincommerce), Pr Brusil Miranda Metou, représentante du ministre, a indiqué que « le Cameroun a beaucoup à gagner dans cette mission de matchmaking puisqu’en matière de Zlecaf, les Etats ont fait leur part et continuent de faire leur part à travers le démantèlement progressif des barrières tarifaires. Maintenant, le marché est animé par les Hommes et il faut décloisonner les relations inter-humaines, en mettant les Hommes ensemble pour qu’ils puissent recenser les besoins et les offres ». La Côte d’Ivoire a ainsi fait valoir son potentiel en tant que premier producteur mondial de cacao et premier prod...