Dans les rues du Cameroun, la technologie apporte une nouvelle couche de sécurité.
- Par Michèle FOGANG
- 29 Aug 2025 07:40
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Dans les grandes villes camerounaises comme Douala et Yaoundé, un simple trajet entre la maison et le travail peut parfois réserver son lot d’imprévus. Chaque usager le sait : héler un taxi jaune ou monter à l’arrière d’une moto peut manquer de prévisibil
Dans un contexte où la confiance repose souvent davantage sur l’instinct que sur des systèmes établis, l’essor des plateformes numériques de transport comme Yango représente plus qu’une simple commodité : il apporte une couche supplémentaire de sécurité, de transparence et de confiance.
Comme dans beaucoup de pays africains, le Cameroun connaît une évolution discrète mais importante dans la manière d’aborder la sécurité des transports. Jusqu’ici, les passagers disposaient de peu d’informations sur leur chauffeur, avaient peu de moyens de suivre leur trajet et un recours limité en cas de problème. Aujourd’hui, la technologie transforme peu à peu cette réalité. La géolocalisation GPS, la vérification de l’identité des conducteurs et l’assistance disponible 24h/24 ne sont pas de simples fonctionnalités : ce sont des dispositifs de protection qui renforcent la responsabilité et la confiance.
Un aspect particulièrement important de cette évolution concerne la protection des personnes vulnérables. Dans des contextes où des cas de harcèlement ou d’agressions dans les transports publics ou informels peuvent passer sous silence, les applications de transport apportent une réelle tranquillité d’esprit. Des fonctionnalités comme le partage d’itinéraire, qui permettent d’envoyer en direct les détails d’une course à des proches, offrent une sécurité supplémentaire à ceux qui voyagent seuls, notamment la nuit. Le confort de savoir qu’un proche suit virtuellement son trajet est inestimable.
Pour autant, la technologie à elle seule ne suffit pas. Le rôle de la régulation publique est essentiel pour consolider ces acquis. Le secteur du transport numérique au Cameroun est encore en pleine évolution et, comme ailleurs, reste en partie informel. Cela peut créer des défis pour les conducteurs comme pour les passagers. À mesure que des plateformes comme Yango se développent, une belle opportunité s’ouvre : celle pour les acteurs publics et privés de travailler main dans la main afin de définir des normes de sécurité adaptées aux services numériques. Ces standards — comme la vérification des antécédents des conducteurs, l’inspection des véhicules ou des mécanismes efficaces de traitement des plaintes — ne visent pas à freiner l’innovation, mais à garantir qu’elle profite à tous.
La sécurité de la mobilité constitue l’un des fondements de la croissance urbaine inclusive. Sans la possibilité de se déplacer sereinement d’un point A à un point B, l’accès à l’éducation, à l’emploi, aux soins et à la vie citoyenne devient plus difficile. Pour les conducteurs aussi, ces dispositifs signifient davantage de dignité professionnelle et de protection. Lorsqu’ils sont vérifiés, soutenus par des outils intégrés à l’application et inclus dans un écosystème régulé, ils bénéficient de plus de respect et sont moins exposés au harcèlement, aux sous-paiements ou aux accusations infondées.
Cette dynamique a également une portée sociétale plus large : lorsque les secteurs public et privé collaborent pour renforcer la mobilité sécurisée, ils confortent une vision commune où la sécurité n’est pas un privilège mais un droit pour tous. Les applications de transport au Cameroun ne se limitent donc pas à proposer des trajets : elles contribuent à bâtir les bases d’un écosystème de mobilité plus responsable, plus équitable et plus sûr. Nous saluons ainsi les efforts déjà engagés par les autorités et la société civile pour valoriser le potentiel de la sécurité numérique et nous réjouissons de contribuer à ce chemin collectif. Dans un pays où la mobilité est au cœur de la vie quotidienne, la sécurité devient chaque jour davantage la norme — et la technologie est fière d’y apporter sa part.
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