Economie sociale : des bons communautaires pour faciliter les échanges

Une délégation d’hommes de médias conduite par la Coopération allemande a rencontré François Ngansop, chef du village Ka’assé-Batoufam à Bafoussam, vendredi dernier. Cette autorité traditionnelle se réjouissait de ne plus avoir de peine pour écouler les semences naturelles de maïs et de haricot qu’elle produit. En effet, depuis quelques années, la coopération allemande à travers le Projet de la participation digitale et économique des femmes au Cameroun (Prodef) a mis en place des bons communautaires pour fluidifier les échanges entre les différents membres de la communauté. Ces bons appelés en langue local « Mbam », « Munkap » et « Mbip Tswefap » sont conçus en collaboration avec les ministères des Finances, de la Décentralisation, des Postes et télécommunications et des Petites et moyennes entreprises. 
Cet instrument d’échange n’est pas une monnaie, mais un moyen qui permet de fluidifier et de faciliter les échanges commerciaux dans ces communautés rurales. Selon Karl Beas, conseiller technique Innovation numérique et transformation au sein du Prodef « le Munkap, le Mbip Tswefap et le Mbam sont des bons communautaires qu’il faut identifier comme des bons de caisse dans les supermarchés. Lorsqu’on n’a pas de pièces de monnaie pour rembourser dans ces espaces marchands, on donne au client un bond de caisse qui permet que le jour où on revient dans ce supermarché, qu’on puisse utiliser le reste. Contrairement à un bon de caisse, il permet de soutenir l’économie sociale et surtout en zone rurale.» D’après ce responsable, ce système permet de pallier le manque de liquidités en zone rurale tout en permettant une facilitation des échanges. Ces moyens d’échangent deviennent ainsi la matérialisation du tr...