Pays et groupes de réflexion du Sud : amplifier l’influence au niveau mondial

Trente allocutions ont été prononcées le jour de l'ouverture du Global South Media and Think Tank Forum 2025. Cet indicateur illustre une quasi levée de boucliers contre un monde dominé par le Nord. A Kunming, les représentants de ces pays ont montré une ferveur débordante d'agir pour montrer qu'ils ne sont plus des quantités négligeables. Dans les prises de parole qui se sont succédé, on a dû croire à une action concertée, du moins, une sorte de détermination à l'unisson s'est exprimée. Le Pakistan, l'Inde, le Mozambique, le Mexique, le Liban, la Centrafrique, l'Arménie, le Maroc, le Bénin, le Qatar, la Russie … ont étalé des arguments diversifiés sur le danger de continuer de laisser les plus puissants imposer leur diktat dans la conduite et la gestion de la planète. 
Les groupes de réflexion comme le parti communiste chinois, Xinhua, principaux organisateurs de l'événement et plusieurs autres agences de presse, voire les universitaires ont dénoncé un leadership occidental qui ne donne aucune chance à l'affirmation des peuples issus des minorités. Et pourtant, ils ont leurs identités et leurs forces qui peuvent changer l'ordre mondial. Fu Hua, président de Xinhua, prévient qu'une "marée risque d'arriver du Sud". La civilisation de ces peuples ajoutera sa couleur dans la gestion de la planète. D'ailleurs leur poids économique est indiscutable : 40% du PIB mondial, 46% des exportations, 45% du marché manufacturé, etc. Sur les 5,8% de taux de croissance mondial en 2024,  les pays du Sud Global ont apporté 3,52%, a rappelé Carlos Maria, Executive director de South Centre. Elle a rappelé qu'il y a 30 ans, les investissements de ces pays atteignaient à peine  6%. La Chine qui est la tête de file de cet éveil de consc...