Election des conseillers régionaux : enjeux d’un scrutin

Les conseillers municipaux constituent l’un des collèges électoraux dans le cadre de l’élection des conseillers régionaux. Cela signifie que pour l’emporter dans une région, il faut théoriquement contrôler au préalable les municipalités. Actuellement, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) a la maîtrise de neuf régions sur 10 tout en partageant, à certains endroits comme à l’Ouest, les sièges au Conseil régional avec d’autres partis politiques. Notamment l’Union démocratique du Cameroun (UDC). Mais, globalement, et même si aucune élection n’est jamais gagnée d’avance, le « parti du flambeau ardent » part avec les faveurs des pronostics. 
D’autant plus que les électeurs du 30 novembre prochain, date du scrutin, sont pratiquement les mêmes que ceux d’il y a cinq ans, lors de la toute première élection des conseillers régionaux. Ceci, puisque le mandat des conseillers municipaux a été rallongé d’un an pour désengorger le calendrier électoral déjà marqué par l’élection présidentielle qui, elle, se tient le 12 octobre. Il est donc surtout question pour le RDPC de consolider les positions déjà acquises face à des adversaires qui tenteront de créer la surprise. 
La vraie bataille devrait plutôt avoir lieu dans l’Adamaoua. Forte de son assise, l’Union nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP), alors alliée du RDPC, avait remporté l’élection dans cette partie du pays à l’issue du scrutin de 2020. Le parti de Bello Bouba Maigari, qui contrôle déjà la mairie de la ville et les communes de Ngaoundéré, tient les clés du Conseil régional de l’Adamaoua. L’UNDP aura également à cœur, à défaut de grappiller du terrain ailleurs, de conserver les acquis. Mais dans tous les cas, que ce soit l’UNDP ou le RDPC, chaque parti travaille déjà à finaliser les dossiers des candidats, d’après nos informations. Le d&eacu...