Diy Gid Biy : du rêve à la réalité
- Par Patrice
- 02 Sep 2025 13:41
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Les populations du Mayo-Tsanaga se sentent désormais valorisées à travers le certificat de l’Unesco.
Le député Jean Gonodon, élite du département du Mayo-Tsanaga est pratiquement perdu quand il évoque les premiers pas de la recherche sur les paysages culturels de Diy-Gid-Biy, devenus aujourd'hui patrimoine mondial de l'Unesco. « Ce devait être en 1976. J'étais directeur d'école dans ce qui est devenu aujourd'hui l'arrondissement de Koza. Je faisais un cours d'histoire et je parlais de l'âge de la pierre taillée et de l'âge de la pierre polie. Ces élèves du cours moyen m'ont dit qu'il y aurait ces pierres non loin ; c'est ainsi qu'un samedi, je m'y suis rendu avec mes élèves », nous confie-t-il. Arrivé sur cette colline des Monts Mandara, le directeur va trouver des vestiges. C'est ainsi que, de sa tête, jaillit l'idée d'aller au-delà des grottes pour en savoir davantage. « On m'a dit qu'il fallait un permis de recherche. Les démarches que j'avais entreprises n'avaient pas prospéré...En 1988 quand j'ai été élu député, j'ai monté le dossier qui a été bien reçu », assure-t-il. Les premiers chercheurs qui se sont penchés sur ces sites étaient des Canadiens travaillant dans la zone des Mofous, vers Zidim. A ces chercheurs, Jean Gonodon a construit un campement pour leur logement. C'est ainsi que les vestiges des sites de Diy-Gid-Biy ont été sécurisés. Une importante documentation a été consolidée sur ces vestiges au fil des années, tout au long de cette dernière décennie.
L’inscription d’un bien culturel ou naturel sur la Liste du patrimoine mondial de l’humanité n’étant pas une fin en soi, les populations concernées sont déjà à l'œuvre sur le terrain pour valoriser Diy-Gid-Biy, de manière à en tirer tous les bénéfices. En ce samedi 30 août, nous trouvons certains au travail sur l'une des plateformes. « C'est une grande joie qui m'anime depuis le jour où j'ai appris que Diy-Gid-Biy est devenu patrimoine mondial de l'Unesco. C'est avec dévouement que j'effectue mes tâches au site. En gros, mon travail consiste à préserver ces vestiges. Quand une pierre se détache et tombe, je la remets en place », explique Moutchina Zinahad, l'un des gardiens du bien. Avec une équipe de jeunes, il nettoie les pistes permettant aux rares curieux qui s'aventurent sur les lieux de circuler aisément. Plus que jamais, les uns et les autres ont conscience de la valeur ajoutée à ce bien, de la protection à lui accorder. Avec le retour des pluies, la verdure a repris droit de cité et les pistes ne sont pas très praticables. Les gardiens du site et leurs équipes essaient de les traiter avec les moyens du bord. Déjà, de nombreuses mares d'eau sont comblées. Pour ce qui est de la vision de l’opérationnalisation de l’...
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