Patrimoine mondial de l'Unesco : Diy-Gid-Biy tient son certificat

Ils n'ont pas hésité à braver les pistes caillouteuses, qui serpentent entre vallées et collines dans les Monts Mandara, pour rallier Maroua, capitale de l'Extrême Nord. Les populations de Kuva, Bigidé, Moutchikar, Oupay, Nduval, Mondossa et Mudukwa, villages des arrondissements de Koza et du Mayo-Moskota, dans le département du Mayo-Tsanaga, aux confins de la frontière nigériane, n'ont voulu, pour rien au monde, manquer de vivre un grand rendez-vous avec l'Histoire. Précisément la remise du certificat d'inscription du paysage culturel de Diy-Gid-Biy des Monts Mandara sur la Liste du patrimoine mondial de l'humanité. Drapés dans leurs tenues des grands jours, hommes et femmes, ont pris d'assaut la Place des fêtes de Maroua, dès les premières heures de la matinée. Entre populations Mafa, les premières concernées, les autres ressortissants de la région, élites politiques intérieure et extérieure, autorités administratives et traditionnelles accompagnées de leurs cours, la place a rapidement fait le plein d'œuf. Une mobilisation tous azimuts menée à dessein. Pour exprimer à Paul Biya, président de la République, chef de la diplomatie camerounaise à qui revient le mérite de cet autre succès, la gratitude de toute une région, l'Extrême Nord, fille aînée du Renouveau. Pour ce faire, les petits plats ont été mis dans les grands. Notamment avec des danses patrimoniales, une luxuriante parade de chevaux, des prestations d'artistes locaux et de l'Orchestre national, la diffusion d'un documentaire pour retracer l'histoire.
Dans la séquence réservée aux discours, Dr Jean-Marie Datouang, archéologue, a souligné l'importance du paysage culturel de Diy-Gid-Biy. Le Pr. Abdoulaziz Yaouba, secrétaire général de la Commission nationale de l'Unesco, a quant à lui édifié le public sur le processus d'inscription de ce bien culturel sur la Liste du patrimoine mondial, la portée et les retombées du label onusien. Selon le représentant du président de la République, le ministre des Arts et de la Culture, Bidoung Mkpatt, la consécration de Diy-Gid-Biy ouvre de nouvelles perspectives pour la protection du patrimoine camerounais. « Nous envisageons, en partenariat étroit avec l'Unesco et d'autres institutions internationales, de renforcer les actions de sensibilisation et d'éducation, essentielles pour transmettre les valeurs et les savoirs liés à ce paysage exceptionnel. Il s'agit d'un engagement envers l'avenir, o&ug...