« Le potentiel est immense »

Blaise Etoa, président de l’Acticcc.

Quelle est la position de l’Acticcc sur le droit d’auteur ?
L’Acticcc considère le droit d’auteur comme le socle incontournable de l’économie créative. Il ne s’agit pas uniquement d’un instrument juridique, mais d’un véritable levier de dignité et de survie économique pour les créateurs, interprètes et producteurs. Notre position est claire : les titulaires de droits doivent percevoir une rémunération juste, proportionnelle à l’exploitation de leurs œuvres, et cette rémunération doit être garantie par un système de collecte et de redistribution transparent, moderne et inviolable. Nous dénonçons l’élargissement incontrôlé de l’assiette des exploitants non contributeurs – notamment certaines entreprises, plateformes et institutions – qui utilisent des œuvres artistiques sans verser un seul franc aux ayants droit. Le droit d’auteur est un outil structurant, indispensable à la reconnaissance, à la protection et à la valorisation des créateurs.
Le cadre juridique actuel, prend-il en compte l’évolution technologique dans le secteur des ICC ?
Non, le cadre juridique camerounais du droit d’auteur est encore en retard sur les réalités technologiques. Les œuvres circulent désormais principalement via le numérique : streaming musical, VOD (vidéo à la demande), réseaux sociaux, contenus sur téléphones mobiles… Pourtant, la loi n’encadre pas encore pleinement la rémunération liée à ces usages. Les textes en vigueur ne reflètent pas encore les mutations profondes liées à la diffusion numérique, à l’intelligence artificielle ou à la blockchain, ...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie